Somptueux ! cette musique semble s'adresser directement à ce que nous avons de meilleur en nous, comme pour nous permettre d'être en parfaite harmonie avec ce qui nous entoure (enfin... des fois cela ne marche pas toujours !).

Ces deux disques sont bien évidemment indissociables. Je dois avouer que je ne les écoute jamais l'un à la suite de l'autre (2h30!) Je vous conseille, comme le faisait un personnage de série policière d'en écouter une pièce par jour (repos le dimanche?) c'est peut-être plus raisonnable. 

Suite 1/2 Sol Majeur/Ré Mineur, BWV 10071008
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Menuet I
Menuet II
Gigue

Suite 3/4 Ut Majeur/Mi Bémol Majeur, BWV 1009/1010
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Bourrée I
Bourrée II
Gigue

Suite 5/6 Ut Mineur/Ré Majeur, BWV 1011/1012
Prélude
Allemande
Courante
Sarabande
Gavotte I
Gavotte II
Gigue

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Suite 1 BW1007 Prélude - 224 Ko

Suite 2, BWV 1008, Allemande - 225 Ko

Suite 3, BWV 1009, Courante - 224 Ko

Suite 4, BWV 1010, Sarabande - 224 Ko

Suite 5, BWV 1011, Bourrée I - 214 Ko

Suite 6, BWV 1012, Gigue - 226 Ko

Ce disque, de chants religieux (des premiers siècles du christianisme) aurait dû figurer normalement dans La Voie Mystique. Pourtant, La Voie du Cœur me semble plus appropriée. A l'écoute de ces chants, j'entends avant tout des chants d'amour (certes à Dieu) avant d'entendre des chants religieux.
Rien de provocateur dans mes propos. Simplement tant de ferveur, de joie, de renoncement de soi afin de se fondre dans le chant, cela n'est rien d'autre que de l'amour exprimé à un être, fût-il divin.

Et puis la voix de Sœur Marie Keyrouz est absolument magnifique. Ces chants n'ont rien de sectaire - religieusement parlant - mais en appellent plus largement au sentiment religieux de chaque Homme quel que soit le nom porté par le dieu auquel il croit. L'athée quant à lui y trouvera le plaisir que provoque la beauté à l'état pur.

Noël
Schubho-ihaw qolo
Taw nimar
Yawno Tlito
Baytun Maghara; Ya bikra-l-'abi Ho qtilo bmesrén; Ja'al ilahou; Nashduka-sh-shoukran
Qanoun Hallel; Qadish qadish; Mshiho dabyaldéh
Ya umma-l-lah
Passion
Anal-'ummu-I-hazina
Nay
Fil-layli
Bakkara abram
Tisbohto-l-moryo
Yawmou-sh-shar; Rabbi-lmadhbouh
Ud
Ayyouha-r-Rabbou Ilahuna; Fawqa-s-Salib; Moubarakun man fadana
Tara'at
Resurrection
Halleluia; Qama-l-lahou min mathwahou; Qadishat aloho
Qama wa-d-dhulmu hawa
Inna-l-masih qad qam

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Schubho-ihaw qolo - 198 Ko

Anal-'ummu-I-hazina - 198 Ko

Halleluia - 196 Ko

Photo Alvaro Yanez

Philip Glas, compositeur contemporain nous livre ici une oeuvre originale à bien des sens. Le propos decelui-ci, a été de réaliser avec son opéra une véritable bande son du fim de Jean Cocteau. On peut parler véritablement d'une relecture sonore de ce film culte s'il en est.

A cet égard, Philip Glas rompt d'une certaine manière avec notre vision traditionnelle de l'opéra. Tant au point de vue de la musique que des voix. De la même manière d'ailleurs que l'oeuvre de Cocteau marquait une rupture avec un cinéma plus réaliste. A l'image de cette fameuse scéne où le père de la Belle pénétre dans le château de la Bête, parcourant des couloirs éclairés par des candélabres tenus par des bras seuls sortant des murs.

Disque 1
Ouverture
Les Sœurs
La Demande en Mariage d'Avenant
Le Voyage du Père
Le Domaine de la Bête
Le Retour du Père
La Belle va au Château
Le Dîner
Les Tourments de la Bête

Disque 2
Promenade dans le Jardin
La Saisie des Meubles
La Confiance de la Bête en la Belle
Belle retourne Chez son Père
Belle raconte son Histoire
Le Plan
La Passion d'Avenant
Le Magnifique apparaît
Le Miroir
Le Pavillon
La Métamorphose

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Les Sœurs - 198 Ko

Les Tourments de la Bête - 198 Ko

Belle retourne Chez son Père - 196 Ko

La Métamorphose - 198 Ko

C'est une véritable joie pour l'oreille et pour le cœur que d'écouter ces motets de Baldassare Galuppi.
Ce compositeur Vénitien du XVIII ème siècle produit ici une œuvre originale à plus d'un titre. Les motets sont classiquement interprétés lors des messes ou des vêpres. Ici, l'enveloppe musicale rompt avec les aspects parfois un peu austères du genre pour s'orienter plus vers l'aspect théâtral (Ah! Quo fugio, quo vado) y compris dans son espace. Dans l'Alleluia, cette orientation apparaît très nettement. La voix est complètement mise en scène.

Dans cet enregistrement nous retrouvons la voix de Gérard Lesne (alto), de Véronique Gens (soprano), de Peter Harvey (basse) et l'ensemble Il Seminario Musicale.

Confitebor Tibi, Domine
1 - Confitebor Tibi, Domine
2 - Magna opera Domini
3 - Confessio et magnificentia
4 - Memoriam fecit mirabilium
5 - Memor erit in saeculum
6 - Ut det illis haereditatem
7 - Fidelia omnia mandata eius
8 - Redemptionem misit
9 - Sanctum et terrible
10 - Intellectus bonus
11 - Gloria
12 - Sicut erat in principio
Arripe Alpestri Ad Vallem
13 - Arripe alpestri ad vallem lem
14 - Ah! Quo fugio, quo vado
15 - Sereni affectus mei Arripe
16 - Alleluia

Écoutez quelques extraits de ce disque:

1 - Confitebor Tibi, Domine - 176 Ko

6 - Ut det illis haereditatem - 177 Ko

16 - Alleluia - 177 Ko

Faire l'apologie d'une telle musique relève un peu de l'effraction de portes ouvertes ! Et bien qu'à cela ne tienne, je le ferai donc. Oui cette musique est magnifique. Elle se déploie et virevolte dans le temps et l'espace avec une grâce sublime. C'est un hymne à la vie, ou plutôt à une certaine conception de la vie. Pleine dans tous les sens du terme.

On retrouve tout cela dans ce disque. La parfaite harmonie entre les pianos et l'orchestre. L'un répondant à l'autre sous le regard attentif et complice de cet orchestre. Chacun se complétant à merveille et favorisant la mise en valeur de l'autre. Faut-il y voir une allégorie d'une vie rêvée ? Je vous en laisserai seuls juges !
L'interprétation instrumentale ne souffre quant à elle d'aucuns reproches (à mes oreilles de non-spécialiste !). La magie est là et bien là.

D'ailleurs, Mozart est un musicien un peu étrange. Par exemple, comment expliquer que sa musique aisément reconnaissable entre toutes soit cependant d'une telle richesse de variations ? Cette diversité est illustrée parfaitement dans ce disque. Des Concertos pour pianos (1776 et 1779), aériens, flamboyants, d'une certaine frivolité on passe avec la Fantaisie en Fa mineur à une gravité de ton inattendue. Écrite l'année de sa mort (1791) elle a une tonalité assez tragique, d'une beauté et d'une intensité remarquable. Puis on revient en 1786, avec les Variations, œuvres de la maturité préfigurant les compositeurs à venir. La musique suit la vie et la vie nourrit la musique...

A-Concerto pour 2 pianos & orch. en mi bémol majeur K365
Allegro
Andante
Rondeaux, Allegro
Concerto pour 3 pianos & orch. in fa majeur K242
Allegro
Adagio
Rondeau
B-Fantaisie en Fa mineur K608
Allegro ritenuto
Andante
Allegro ritenuto
C-Andante et variations pour 4 mains en sol majeur K 501
Andante
Variation 1
Variation 2
Variation 3
Variation 4
Variation 5

Écoutez quelques extraits de ce disque:

A - Allegro - 177 Ko

B - Allegro ritenuto - 176 Ko

C - Variation 5 - 177 Ko

Photo: Tanja Niemann