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Serge Gainsbourg      Aux armes et caetera

Aux armes et caetera... le titre qui provoqua un mini scandale à son époque. Sacré Serge !

Qui savait humer l'air du temps en allant enregistrer ce disque à Kingston en Jamaïque. Le reggae, en France sortait du cercle des aficionados et de la seule aura de Bob Marley pour émerger au grand jour. Bon, il est vrai qu'ici les textes perdent le caractère quasi-religieux qu'ils avaient à l'origine de cette musique. Mais la marseillaise revisitée ici prend un tour moins martial qui lui sied bien finalement.

Tous les morceaux de ce disque sont savoureux (au sens culinaire du terme !). Il faut dire que cela démarre fort avec
Javanaise Remake musicalement dans la plus pure tradition. Les textes sont eux aussi dans la plus pure tradition.... gainsbourienne. Un mélange d'ironie, de provocation, de sensualité et de dérision.

Pour moi ce disque assez ancien, enregistré en 1979, n'a pas pris une ride. La plaisir est toujours aussi présent. En est-il de même pour vous ?

Gainsbourg - Aux armes et caetera

Javanaise Remake
Aux armes et caetera
Les locataires
Des laids des laids
Brigade des stups
Vieille canaille
Lola rastaquouere
Relax baby be cool
Daisy Temple
Eau et gaz tous les etages
Pas long feu
Marilou reggae dub

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Aux armes et caetera - 198 Ko

Lola rastaquouere - 197 Ko

Daisy Temple - 198 Ko

 

©1979 Phonogram S.A. 



 

Jacques Brel (reprises)      Aux suivant(s)

Superbe album que cette succession de reprises par une belle brochette d'artistes. Allez excusez du peu, Bashung, Arno, Dick Annegarn, Faudel, Kent, Noir Desir, Arthur H, Zebda, M, Têtes Raides, Polo, Eicher.
Certes toutes ne sont pas exactement du même niveau, mais le résultat final est plus que probant. Paradoxalement l'hétérogénéité des interprétations arrive à produire une sorte d'unité qui nous offre une relecture complète de l'œuvre de Jacques Brel.

Bashung ouvre le bal avec Le tango Funèbre, qui comme la vie finit dans un souffle. Sa voix sarcastique et un peu désincarnée rend ce tango digne de son qualificatif ! L'accompagnement sonore rehausse à merveille cette ambiance si particulière. Arno quant à lui nous gratifie d'un La La La plus vrai que nature !
Dick Annegarn à toujours cette couleur de voix - qui semble ne pas être concernée par le passage des années - et de sonorité si particulière. Avec lui le destin de Jef n'a jamais été si sombre et désespéré... quoique la guitare démente un peu ce fatalisme.
La reprise de Ne me quitte pas est peut-être celle qui m'a le moins convaincu. La faute n'en incombe pas pour autant à Faudel. Simplement il ne peut la rendre aussi bouleversante que celle interprétée par Nina Simone. Il la chante avec talent, de l'extérieur en quelque sorte. Question de vécu ?
L'interprétation que Kent fait de Fils de est très belle. Nonchalante, grave, suave par moment, elle s'écoule évidente et surprenante à la fois.
Ces gens là, repris par Noir Désir est une pure merveille. Par la voix et le climat sonore qu'ils mettent en place, ce texte prend une nouvelle dimension, plus froide, plus rageuse. Il n'est pas question ici d'établir une quelconque hiérarchie avec Jacques Brel - par contre celle qu'avait faite Ange a un peu de mal à subir la comparaison - mais plus simplement de mieux apprécier les différences. Les deux interprétations, celle de Brel et Noir Désir, s'enrichissent mutuellement.
Arthur H sert avec brio Sur la Place, mais peut-être manque-t-il un petit brin d'émotion ?
Le très beau Jaurès est servi brillamment par Zebda. Ce texte reste toujours autant chargé d'émotions (du moins à mes oreilles !), émotion rendue parfaitement ici...
Au suivant avec son humour corrosif trouve ici un interprète de choix. M est parfait. Intonation et musique en total accord avec l'univers absurde et un peu désespéré de cette chanson.
Les Têtes Raides (j'adore ce nom !) n'ont pas choisi la facilité avec Les vieux. Description sans fard, sans espoir, sans issue possible d'une fin annoncée, cette reprise est à la hauteur de l'original et ce n'est pas un mince compliment....
La Fanette - sans doute ma préférée avec Ces gens là - autre relecture de talent d'une des très grande chanson de Brel, nous emmène très loin au-delà des vagues. Là ou la vie se confond avec nos rêves, nos peurs, nos espoirs...
Voir un ami pleurer me laisse un peu perplexe. La beauté du texte - peut-être un des plus beau de Jacques Brel - s'accorde bien avec la musique. Mais la voix de Stéphane Eicher n'est jamais aussi juste que quand elle reste sobre, sans ces petits tics parfois un peu agaçants (trémolos par exemple).

Outre sa beauté propre, ce disque est aussi une passerelle entre un artiste quasi-mythique et une génération qui lui rend ainsi un bel hommage - jamais compassé - tout en sachant poser elle-même son empreinte originale. Belle prouesse, belles promesses...

Jacques Brel (reprises) - Aux Suivant(s)

ALAIN BASHUNG / Le Tango Funèbre
ARNO / La la la
DICK ANNEGARN / Jef
FAUDEL / Ne me quitte pas
KENT / Fils de
NOIR DESIR / Ces gens là
ARTHUR H / Sur la Place
ZEBDA / Jaures
M / Au suivant
TETES RAIDES / Les vieux
POLO / La Fanette
STEPHAN EICHER / Voir un ami pleurer

Écoutez quelques extraits de ce disque:

KENT / Fils de - 198 Ko

NOIR DESIR / Ces gens là - 197 Ko

POLO / La Fanette - 196 Ko

 

©1998 Barclay/Polygram 



 

Henri Salvador      Chambre avec vue

Si l'on m'avait dit vers 17 ans par exemple, qu'un jour j'écouterais, aimerais et parlerais d'un disque d'Henri Salvador j'aurais surement fait une drôle de tête ! Pour moi, c'était une sorte de crooner, un peu rigolard, à la française, avec certes quelques incursions vers le jazz et la bossa-nova mais bon, à l'époque, j'étais persuadé savoir où était la vraie musique !

Et tout à coup, ce bel édifice vient de prendre une sacré claque. Fin 2000, Chambre avec vue sort. Devant ce concert de louanges unanimes mon intérêt s"éveille quelque peu. Mais bon, pour moi Henri Salvador rimait trop avec les chansons entendues dans mon enfance (genre "Faut rigoler, Zorro...etc ). Et je ne sais trop comment j'ai eu l'occasion d'écouter ce disque mais là, il fallut bien rendre à l'évidence, j'allais me joindre illico à ce concert de louanges !

Cet album est magnifique à tout points de vue. La musique y est ciselée et les textes d'une beauté empreint d'une nostalgique saisissante. Par contre, il ne plaira pas à tout le monde, par exemple, les fans de Heavy Metal risquent d'avoir quand même du mal à trouver leurs repères !

Jardin d'hiver résume parfaitement la tonalité de ce disque. Ici l'amour rime avec la nostalagie, nostalgie d'un temps que l'on ne peut retenir et qui file emportant tout avec lui. Le temps est également très présent dans Chambre avec Vue, morceau délicieusement jazzy avec une trompette au feulement sensuel. Nostalgie, bilan sont à l'ordre du jour. Mais jamais sans issue, sans espoir. Ecoutez J'ai Vu, où tout est encore possible.
Le "temps qui passe sans bruit" vous, nous fait peur ? Il fait Dimanche, apporte une réponse certe pas nouvelle (!) mais il est vrai d'une belle efficacité. Et qui s'en plaindrait ? Vous êtes amoureux(se) ? votre inspiration est malheureusement inversement proportionnelle à votre flamme ? Tout n'est pas perdu ! Les paroles de La Muraille de Chine avec son air un peu désuet devraient résoudre tout vos problèmes...

Douce/amer saveur délicate, légèrement suave régne sans partage sur Jazz Méditerranée. Et cette, trop courte, intro de cuivres, quel bonheur. Tour de Manège nous rappelle brutalement la fin de toute chose, mais encore une fois, pas sur un ton tragique, mélodramatique, juste une révérence tirée avec panache. Puis La bossa nova revient avec Vagabond pour dissiper les quelques ombres distillées par Tour de Manège, et la vie reprend ses droits. Je sais que tu sais est peut-être la chanson ou les choses sont dites le plus au premier degré, au détriment peut-être d'un certain imaginaire.
Dans Mademoiselle, Henri Salvador retrouve le son et l'orchestration des grand sensembles jazz des années quarante. Le Fou de la Reine, chanté en duo avec Françoise Hardy, est de toute beauté. Mais là encore la nostalgie est présente, de plus sans complaisance sur le travail du temps et de l'oubli. Faire des Ronds dans l'Eau paraît un peu anachronique au milieu de tout ça. Cela n'amoindrit pas les qualités de ce morceau, au contraire, il est seulement un peu en décalage par rapport à la couleur générale de ce disque, quoique le temps en soit toujours l'invité d'honneur.
Je crois qu'Aime moi est une belle conclusion pour ce disque un peu hors norme. Difficile d'imaginer que les paroles de cet album sont chantées par un homme de 83 ans et que tout sonne aussi juste.

Alors pourquoi se priver d'un tel plaisir ?

Vous pouvez également visiter le site d'Henri Salvador ici.

Henri Salvador - Chambre avec vue

Jardin d'Hiver
Chambre avec Vue
J'ai vu
Il fait Dimanche
La Muraille de Chine
Jazz Méditerranée
Un Tour de Manège
Vagabond
Je sais que tu sais
Mademoiselle
Le Fou de la Reine
Faire des Ronds dans l'Eau
Aime moi

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Jardin d'Hiver - 197 Ko

Jazz Méditerranée - 196 Ko

Le Fou de la Reine - 197 Ko

 

©2000 Virgin

 


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Dernière mise à jour le: Lundi, 28 Février, 2011
©2000/2011 Vagabondage Musical / Jean-Pierre Ledrapier