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Magali
FortinY'en
a qui sont... pas !
A Magali Fortin
revient la tâche d'inaugurer, avec ce deuxième mini-CD
cette nouvelle rubrique. Cette auteur, compositeur et interprète
facilite de plus le travail du chroniqueur, en définissant
ainsi sa musique: Quand country, rock et blues se rencontrent...
tout est dit ou presque ! Et effectivement cette description,
concise, reflète bien ce qu'est la musique de Magali Fortin.
Il faut dire qu'avec un père accordéoniste (amateur
de Berlioz, Mozart, Beethoven....) et une mère appréciant
tout particulièrement Elvis Presley, la country, Sidney
Bechet, Gershwin, Magali Fortin ne partait pas dans cette carrière
les mains vides !
Sur le macadam
de Manhattan ou la triste complainte des filles de joie (?),
nous narre sans fard la vie de ces femmes trop fardées.
Une guitare au son très blues-rock ouvre et accompagne
avec vigueur cette visite guidée. Avec Mon grand Frère,
mon grand, passage à un country-rock plus intimiste,
douce évocation d'une complicité... Guitares acoustique
et électrique se complètent à l'unisson renforçant
ainsi l'harmonie de ce morceau.
Ballade douce sans amertume, Il était un enfant,
est une chronologie accéléré d'une enfance
qui passe trop vite. Bien avant de s'aimer, que Magali Fortin qualifie de ballade
rock-blues-, est quant à lui une sorte de biographie à
rebours d'une histoire originale mille fois recommencée
et mille fois réinventée. Avec toujours une guitare
virevoltante, qui sans relâche nous accompagne tout au long
de ce titre. Vient ensuite le dernier titre, Y'en a qui sont...
pas ! pure chanson cajun du sud de la France ! Chanson que
Magali Fortin "dédie" en quelque sorte à
tous les individus, qui dans leur diversité et leur opposition
forment finalement un tout appelé humanité...
Magali Fortin est-elle le pendant hexagonal de Sue
Foley ? A la limite peu importe, pourvu que sa voix et sa
musique continue à explorer des chemins qui sortent de
notre ordinaire musical. On verra cela Demain ?....
Pour en savoir
plus sur Magali Fortin et visiter son site vous pouvez cliquer
ici.
Sur le macadam de Manhattan
Mon grand Frère, mon grand
Il était un enfant
Avant de s'aimer
Y'en a qui sont... pas !
Comment vous ne
connaissez pas La compagnie du 26 Pinel ? Étonnant...
Pour réparer cet oubli difficilement pardonnable (bon allez
on vous pardonne quand même !), voici de quoi satisfaire
quelque peu votre curiosité.
Tout d'abord cette compagnie (aux antipodes de la World Compagnie
!) est formée de quatre talentueux actionnaires, à
savoir Alexandra Roni-Gatica (chant), Nicolas Roudier (guitare
et chur), Nicolas Krassilchik (percussions et chur)
et Rémi Sagot (contrebasse et chur). L'apport en
capital est à la hauteur des ambitions de cette entreprise
multinationale - Alexandra Roni-Gatica, étant d'origine
chilienne - avec un talent certain tant dans le domaine des textes
que de la composition musicale. Cet apport conséquent,
permet à La Compagnie 26 Pinel de pousser très
loin la diversification de ses activités. Tout d'abord
dans le secteur, toujours soumis à une vive concurrence,
de l'écriture, avec des textes drôles, touchants,
satyriques... Musicalement, il sont parvenus à ouvrir des
filiales dans des domaines aussi diverses que le tango, la valse,
le hip-hop...
26 Pinel vient donc de lancer une vaste opération avec
le lancement de leur nouveau produit "Ni fée, ni
à faire". Faut-il souscrire à une telle
offre ? Ma réponse, après une analyse minutieuse
et différents tests, tous plus poussés les uns que
les autres, est sans appel: OUI !!!
Entrevue n°1
ou 24 secondes qui vous font aimer les percussions à jamais,
donne le ton de ce qui va suivre. Nous continuons la visite ?
Bien, alors passons à Vie de famille, où
sont résumées en quelques mots toutes les questions
existentielles et matérielles qui se posent quand "un
bébé qui m'est poussé dessous les seins"
pointe le bout de son nez. Tout ceci n'est pas si sûr
permet à la voix gracile d'Alexandra Roni-Gatica de jouer
avec une flûte plutôt mutine... Et puis je serais
assez d'accord avec le fait de "mesurer ses sentiments
au poids me paraît peu sûr". Ambiance musette
tendance rock'n'roll pour Ne veux pas qui d'un seul coup
vire hard hip-hop ! carrément !!! et qui mine de rien distille
quelques paroles au vitriol. Ici apparaît une des qualité
du 26 Pinel, cette capacité à juxtaposer des styles
parfois aux antipodes les uns des autres. Faut qu'ça pousse démarre très fort
avec un détournement avéré de textes bien
connus... La contrebasse de Rémi Sagot s'en donne à
cur joie, bien secondée par les percussions de Nicolas
Krassilchik et des cuivres sans reproches de Yann Jankielewicz
et de Sylvain Mazens. Le tout dans une ambiance très latino
qui vous fait regarder sans aménité une météo
détestable... :-) Les moineaux dans une ambiance musicale qui flirte ouvertement
avec le tango, nous narre avec un humour féroce le destin
d'une femme abandonnée, lointaine descendante de Charlotte
Corday ! Entrevue n°2 est encore un grand moment de
bonheur mais petit par la durée. Trop court tout ça... Bleu commence par un murmure sensuel pour continuer au
son d'une valse qui vous effleure avec cette légèreté
et cette ivresse que seul donne l'amour. Murs quand à
lui revisite gaiement une comptine enfantine, mais avec des rythmes
nettement plus aiguisés. Bonux trac n'usurpe pas nom et clôt en beauté
cette petite perle discographique.
Alors, prêt à investir dans cette compagnie ?
Le site de La Compagnie du 26 Pinel est hébergé
par Zanzibar.
Vous pouvez y accéder directement ici.
Ainsi vous saurez tout de cette "société"
et notamment l'origine de son nom !
Entrevue n°1
Vie de famille
Tout ceci n'est pas si sûr
Ne veux pas
Faut qu'ça pousse
Les moineaux
Entrevue n°2
Bleu
Murs
Bonux trac
Square Roots comme
son nom l'indique (!) est un groupe de reggae basé en Ardèche
! Eh
oui l'Ardèche ne produit pas que des chèvres et
le fromage qui va avec (les chèvres !) mais aussi des musiques
venues de loin (ce qui n'est pas pour déplaire à
tout vagabond musical qui se respecte). Et à l'écoute
de ce disque aucun doute, c'est bien du reggae. Tout est là,
une basse vrombissante, puissante, omniprésente qui, associée
avec une batterie aux déhanchements sensuels propulse le
tout accompagnée d'une guitare rompue à cette discipline
d'ascète qu'est le reggae ! Enfin ascète... faut
voir... :-)
Square Roots trouve
son inspiration dans les thèmes traditionnels du Reggae,
à savoir politique, racisme, écologie, mysticisme
et humour... Son troisième album ne déroge pas à
cette règle. Prêt pour une petite visite ?
Métissage, thème très en vogue en
France (surtout pendant les coupes du monde !) ouvre ce disque
avec tout de suite quelque chose qui frappe très fort d'entrée,
le son ! Eh oui ce fameux son, reconnaissable entre tous. Ecoutez
les percussions en intro puis les choeurs et vous comprendrez
tout de suite. Happiness commence par des cuivres et une
voix réverbérée qui vous précipite
tout droit en Jamaïque (hormis peut-être l'accent anglais
!). L'humour est aussi présent grâce à Mon
Bô Village, et son texte et ses cuivres assez jubilatoires.
Suit Tu Me Dis, qui lui aussi n'est pas en reste question
humour ! Et toujours avec une musique aussi présente, sans
aucune approximation.Gangsta ainsi qu'Intégrisme
Monétaire nous ramènent à un thème
beaucoup plus politique tandis qu'Il Faut Planter débute
dans le plus pur style "Rasta" avec ce balancement langoureux
impulsée par une basse qui tient son rôle avec brio.
L'Ardèche ou le reggae des montagnes, pays de ces
mêmes rastas ! Tout un programme... Mais on sent ici une
influence "exotique" avec l'emploi d'une guitare sèche,
instrument peu courant dans cette musique. Non sans humour Intégrisme
Dub et Métissage Dub portent bien leur nom.
Et des cuivres très présents, à la tonalité
très, très chaude. La béatitude vous gagne,
le monde vous semble soudain plus accueillant... Pour être
réveillé par Le Temps qui passe, complainte
philosophico-traditionnelle ardéchoise ! Ce titre, ainsi
que Life Hemi Easy, voit le retour d'une guitare acoustique
à la sonorité plus proche des Iles que du reggae.
Le tout réuni pour nous offrir un cocktail savoureux. Histoire
De Fou reste dans la même musicalité mais avec
un texte plus "réaliste" socialement parlant.
Toujours dans une veine économico-politique mais en plus
percutant, L'Argent Du Peuple Africain et à mon
sens plus réussi que le morceau précédent.
Affaire de goût....
Au final, une
très bonne surprise que ce reggae des montagnes ! Et une
raison de plus pour aimer l'Ardèche. Alors ne passez pas
à côté de ce plaisir cela serait dommage...
pour vous !Au
fait un dernier petit conseil, servir très chaud en poussant
bien les basses...
Métissage
Happiness
Mon Bô Village
Tu Me Dis
Gangsta
Il Faut Planter
L'Intégrisme Monétaire
L'Ardèche
L'Intégrisme Dub
Métissage Dub
Le Temps
Life Hemi Easy
Histoire De Fou
L'Argent Du Peuple Africain
Genèse d'une chronique de Vagabondage Musical… Cela commence par un mail me demandant si je souhaitais recevoir de temps à autre "en vue d'une éventuelle chronique"- un disque produit par Active Sound/Mosaïc Music. Quelque temps après réception du dit disque. Ouverture de l'enveloppe, coup d'œil à la pochette et hop dans le lecteur de CD. A ce moment là on est partagé entre deux sentiments, la curiosité et l'espoir de découvrir quelque chose d'intéressant et la crainte de ne pas aimer ce que l'on vient de recevoir. Pourquoi cette crainte ? Tout simplement parce que les disques que reçoit un site comme Vagabondage Musical proviennent généralement soit directement d'artistes qui s'auto produisent ou alors de sociétés de production qui tentent de maintenant une alternative aux grosses majors du disque.
Alors ce CD ? Beautés Vulgaires est composé de sept musiciens originaires de Toulouse et question son, ces pin-up au masculin proposent une musique pleine de verve (qui n' est pas sans rappeler celle de Zebda à l'occasion) et de puissance. Les textes sont quand à eux d'inspiration assez variés, passant de la chronique sociale (L'alarme à l'œil…) à la « poésie » du quotidien (Je m'emmerde…). !
Allez hop le tiroir du lecteur de CD vient de se refermer, les premiers sons s'échappent des haut-parleurs… L'asile de flou ouvre donc ce bal par une apparente contradiction entre la légèreté des guitares et le poids des paroles. Des cuivres viennent donner quelques couleurs à un lieu qui auraient pu servir de décors au film « Vol au dessus d'un nid de coucous ».
J'aime beaucoup l'intro et l'apport des cordes dans Un semblant d'humanité qui là encore réchauffent une atmosphère refroidie par des paroles qui claquent comme autant de doigts pointés là où cela fait mal. Après cette photographie sans fard de l'humanité, Je m'emmerde, chronique hilarante du quotidien, nous réchauffe quelque peu ! Cuivres là encore bien placés, rythme chaloupé et voix narquoise nous prennent par le bras tout en nous narrant quelques tranches de vie qui sont parfois d'actualité. L'alarme à l'œil, nous confronte à quelque chose que nous avons tous vécu, à savoir désenchantements et désillusions. Constat lucide et froid bien servi par une orchestration toute en rigueur et en richesse. Vous trouvez les paroles un peu naïve, vous n'avez jamais ressenti cela ? Vous en êtes si sûr ? La Nuit commence comme il se doit, en fanfare ! Nuit festive et joyeuse. Refrain en forme de profession de foi un peu simpliste ? Quoique la nuit n'est-elle pas là pour faire pendant au jour justement ? Alors on veut bien croire à ce refrain ! Changement de décors et de tonalité avec Demi. Introduction acoustique et cordes nappées enveloppent doucement ce réveil difficile de fin de nuit. Le quotidien n'est pas fait que de petits bonheurs… Un rythme ska ouvre On grimpe au soleil. Faut dire que l'ascension n'est pas de tout repos, il est loin le soleil. Et le soleil tape fort comme en témoigne ces riffs de plomb qui parsèment ce morceau. Ces Petits Plaisirs ne sont pas eux non à dédaigner quoiqu'il en soit. Surtout si ils sont servis bien frais sur un rythme trépidant et avec encore une fois des cuivres placés là où il faut !
Une guitare toute en délicatesse et en grâce aérienne ouvre Chapitre Premier (musicalement ma préférée notamment avec son intro), chronique d'un réalisme social contrasté. La musique très belle accentue presque à son corps défendant la noirceur des paroles. Allez la vie bouillonnante reprend ses droits avec Comme à la maison. Fresque picaresque pleine de vie et de chaleur. Une spécialité toulousaine ?
Maudit soit le réveil. Cet objet est enfin désigné à la vindicte populaire ! Il était temps cela fait trop longtemps que celui-ci sévit en toute impunité. Pas matinal nous révèle tout sur ce scandale. Demandez la dernière édition de ce disque ! Merci - Bonsoir ! nous conte le frôlement perpétuel entre nos contemporain et nous-mêmes. Cette chorégraphie qui ne semble jamais vouloir se terminer à l'instar d'un programme informatique bouclant sans limite sur lui-même.
Pour clore cet Asile de Flou, la musique commando fait son apparition avec Ca tient qu'à nous. Version hardcore et très « motivée » d'une profession de foi d'une énergie folle. Quelle santé !!!
Troisième disque de Beautés Vulgaires (leur site c'est ici ) Asile de Flou (novembre 2003) mérite largement le détour. Laissez vous porter par cette musique sans fard, sans détours et qui est largement aussi efficace qu'une cure de thalassothérapie pour vous remettre en forme ! Et si d'aventure Beautés Vulgaires se produisait près de chez vous allez-y vous ne devriez pas être déçus du spectacle…
L'Asile de Flou
Un Semblant D'humanité
Je m'emmerde
L'Alarme à l'oeil
La Nuit
Demi
On Grimpe Au Soleil
Les Petits Plaisirs
Chapitre Premier
Comme à la Maison
Pas Matinal
Merci - Bonsoir
Ca tient qu'à Nous