Vous recherchez un disque
ou un artiste sur Vagabondage Musical ?
Entrez un nom ou un titre
ci-dessous.
visites depuis avril 2000
James CottonDeep
in the Blues
Et une nouvelle
rubrique ! Et qui d'autre pour l'inaugurer que James Cotton avec
ce magnifique disque ?
Qui plus est, secondé par Joe Louis Walker à la
guitare, Charlie Haden à la contrebasse et de Dave Maxwell
au piano. Et puis, la voix de James Cotton, quelle voix ! Taillée
sur mesure pour cette musique.
Deep in the
Blues n'usurpe pas son titre. Nous sommes bien ici en présence
d'un blues (acoustique) qui trouve son essence au plus profond
des racines de cette musique qui en a d'ailleurs inspiré
tellement d'autres. Mais attention, ce disque n'est pas un mémorial
du Blues. James Cotton donne une expressivité et une émotion
d'une fraîcheur absolue et d'une vitalité remarquable.
Tous les morceaux de cet album valent leur pesant d'or.L'harmonica
de James Cotton donne de la voix avec la véhémence
d'un prédicateur fou. Vineyard blues nous prouve,
s'il en était besoin, qu'une guitare acoustique peut aussi
s'enflammer entre de bonnes mains. Sad Letter vous prend à bras le corps et ne vous
lâche qu'à contrecur. La musique comme les
instrumentistes sont remarquables... alors faites-vous plaisir
!
down
at your buryin'
all walks of life
you got my nose open
dealin' with the devil
strange things happen
country boy
vineyard blues
worried life blues
two trains runnin'
ozark mountain railroad
sad letter
play with your poodle
blues in my sleep
everybody's fishin'
Écoutez
quelques extraits de ce disque:
you got my
nose open - 176 Ko
country
boy - 177 Ko
sad
letter - 176 Ko
(C) 1996 Polydor/Polygram
Hound Dog Taylor
and
The HouserockersNatural
Boogie
Hound Dog Taylor,
ce grand diable dégingandé toujours rieur (quand
même menacé de mort par le KKK en 1942 pour avoir
séduit une femme blanche !),
nous gratifie là de son deuxième (et dernier)
album de son vivant.Il a en effet passé une grande
partie de sa vie sur les planches, plus ou moins grandes, à
jouer en public.
Ce trio, présente une forme originale avec deux guitares
et une batterie. Outre Hound Dog Taylor, nous trouvons Brewer
Philips (guitare) et Ted Harvey (batterie).
Le son et le style en sont aisément identifiables. Mélange
de guitare saturée, de slide, alternance de morceaux instrumentaux
et vocaux. Ici, il est rarement question de mélancolie,
de cur déchiré mais au contraire une certaine
joie de vivre, de faire de la musique. De toute façon,
pas facile de trouver une photographie de Hound Dog Taylor où
celui-ci n'arbore pas un sourire jusqu'aux oreilles !
Techniquement, sa musique n'atteint pas des sommets, mais Hound
Dog Taylor
possédait une qualité rare, la simplicité
et une joie profonde et sincère de jouer ainsi que de faire
partager son plaisir. Et ça, cela n'est pas donné
à tout le monde !
Take Five
Hawaiian Boogie
See Me In The Evening
You Can't Sit Down
Sitting At Home Alone
One More Time
Roll Your Moneymaker
Buster's Boogie
Sadie
Talk To My Baby
Goodnight Boogie
Écoutez
quelques extraits de ce disque:
Take
Five
- 176 Ko
Sadie
- 177 Ko
Talk
To My Baby - 176 Ko
(C) 1974 Sonet Production Ltd.
Willie DixonI'am
the Blues
Avec Willie Dixon
(guitare et chant), nous continuons à remonter aux sources,
et puis avec un tel titre comment l'ignorer ?! Ici c'est le fameux
"Chicago Blues" que nous rencontrons. Sous cette appellation,
parfois galvaudée, se retrouve, outre Willie Dixon, Muddy
Waters, Howlin' Wolf, Bo Diddley... etc.
Pour résumer, c'est un blues "urbain" à
la différence de celui de Hound Dog Taylor,
par exemple, qui personnifie quant à lui un blues
plus rural, le "Delta Blues".
Il y a de forte de
chances qu'à l'écoute des morceaux de ce disque,
vous vous sentiez en terrain plus ou moins connu. En effet, Willie
Dixon fût une véritable source d'inspiration pour
le Rock. Parmi les illustres "repreneurs" citons par
exemple Led Zeppelin, Rolling Stones, Cream (en autre le fameux
Spoonful). Il a également enregistré avec
Memphis Slim. Bref, une encyclopédie à lui tout
seul !
Tous les morceaux
de ce disque (écrits pour certains bien avant 1969) sont
de la main de Willie Dixon. Back Door Man vaut à
lui tout seul un cours d'histoire du Blues. Tout y est, la voix
puissante, les riffs de guitare, une rythmique chaloupé
d'une discrète efficacité. I
Can't Quit You Baby illustre
parfaitement la tendance cur brisé (source inépuisable
d'inspiration). Le tempo lent, la voix suppliante... Et puis pour
les amateurs de Cream, ne manquez pas Spoonful en V.O.
Ici, la voix y est différente, plus nasillarde, la section
rythmique plus présente, la guitare aux aguets.
Pour clore ce festival, je vous joins I'm
Your Hoochie Couche Man, morceau souvent repris par Muddy
Waters. Avec tout cela, direct to Chicago !
Back
Door Man
I Can't Quit You Baby
The Seventh Son
Spoonful
I Ain't Superstitious
You Shook Me
I'm Your Hoochie Couche Man The Little Red Rooster
The Same Thing
Écoutez
quelques extraits de ce disque:
Back
Door Man
- 177 Ko
Spoonful
- 177 Ko
I'm
Your Hoochie Couche Man
- 177 Ko
(C) 1969-1993 Colombia/Sony Music Entertainment
Canned HeatRollin'
and tumblin'
En ces périodes
festives (Noël 2000), vous vous sentez légèrement
nauséeux devant cette avalanche d'objets technologiques
du dernier cri (enfin presque, parce que le temps que vous ouvriez
votre paquet, ils ne sont déjà plus que d'avant
dernier cri - eh oui, la technologie va plus vite que les TGV
!). Luttez ! Pour vous aider dans vos nouvelles et grandes résolutions,
je vous propose rien de moins qu'un retour aux sources !!!
Mais rassurez-vous,
Vagabondage Musical n'est pas devenu la vitrine légale
d'un quelconque gourou, je vous propose plus simplement un retour
aux sources... du blues ! Et en l'occurrence du blues blanc, avec
certainement un des disques les plus important à la fois
du genre pré-cité et de Canned heat. Ce groupe mythique
- si, si je vous l'assure - fut fondé en 1965 par Al Wilson
(guitare rythmique, chant et harmonica) et Bob Hite (chant et
harmonica). Le groupe trouve sa composition définitive
en 1967. Canned Heat c'est bien évidemment On the Road
Again (que vous ne trouverez pas sur ce disque !) et la voix
cassée d'Al Wilson. On peut noter également leur
participation au festival de Woodstock. Bref un pan d'histoire
à eux tout seul.
Rollin' and
tumblin, morceau légendaire s'il en est ouvre ce disque
de belle façon. C'est du blues mais sur un tempo un peu
inhabituel. Le terme "Rollin" n'est pas là
pour rien ! D'ailleurs on peut en dire autant pour la plupart
des morceaux de ce disque. Bullfrogblues qui suit
le confirme. Notamment avec une guitare acide bien épaulée
par une rythmique "gaillarde".
En ce qui me concerne, j'aurais bien vu Evil is goin' on
ainsi que Dust my broom être repris par un groupe
comme Dr Feelgood ou même carrément
The Blues Brother ! Going down slow est à écouter
absolument ne serait-ce que pour cet harmonica capable d'arracher
des larmes de compassion à W. Busch Jr lui même.
Appréciez la performance ! Catfish blues est quant à lui carrément somptueux
avec une intro où la guitare d'Henry Vestine ouvre le thème
dans un style très dépouillé, bientôt
rejointe par une section rythmique qui ne s'en laisse pas compter.
Le tout d'une sacré efficacité.
Dans Help me, nous retrouvons la voix si particulière
d'Al Wilson - vous savez bien, celle de On the road again
(qui comme je vous l'avait dit ne figure toujours pas sur ce disque
!), toujours secondé par un harmonica vrombissant. Et puis
arrive Big road blues. Rien que le titre donne des frissons
! Et ici c'est bien une big road dont il s'agit. C'est carré,
solide, et ça tient sacrément bien la route !
Avec The Story of my life, retour à un blues de
facture plus classique, sans que le plaisir ne s'amenuise pour
autant. Et toujours ce son si particulier, inimitable et qui rendra
perplexe nombre de musiciens dans les années qui suivront.
The road song avec ses faux airs de Fever et Bob
Hite poussant une sorte de yodle, revisité par Canned Heat,
est assez réjouissant !
Enfin Rich woman clôt magistralement ce disque. Ecoutez
bien encore une fois de plus cet harmonica furieux... Au fait,
vous ne lui trouvez pas une certaine ressemblance avec celui qui
sonne si bien dans Midnight
Rambler que sortiront les Rolling Stones deux ans plus
tard ? Hum...
Bon et joyeux Noël (2000) à tous !
Rollin'
and tumblin'
Bulfrog blues
Evil is going on
Going down slow
Catfish blues
Dust my broom
Help me
Big road blues
Story of my life
The road song
Rich woman
Écoutez
quelques extraits de ce disque:
Rollin'
and tumblin'
- 198 Ko
Help
me
- 198 Ko
Rich
woman
- 196 Ko
(C) 1967 EMI
John Lee HookerThe
Healer
Sacré personnage
que John Lee Hooker ! Et quelle discographie impressionnante avec
pas moins d'une cinquantaine de disques sans tenir compte des
compilations !
The Healer (le
guérisseur) marqua un tournant dans la carrière
musicale de John Lee Hooker. Avec plus d'un million de disques
vendus, cet album fût son premier succès de cette
envergure ! Jusqu'alors, celui-ci avait connu un certaine notoriété
mais relativement confinée au sein d'un public de connaisseurs.
Outre cette particularité, The Healer est réalisé
avec la collaboration occasionnelle de musiciens comme Larry Taylor
(Canned Heat) et d'autres plus étranger au milieu du blues
comme Carlos Santana.
C'est d'ailleurs
avec lui que John Hooker ouvre ce disque. The Healer morceau
titre voit Carlos Santana tenir la guitare, toujours avec ce style
qui le rend si aisément identifiable. Et là, divine
surprise c'est quasi-magique ! La voix de John Lee Hooker entre
en résonance parfaite avec la musique de Carlos Santana,
entouré ici de certains de ces plus vieux complices comme
Chepito Areas. Pour I'm In The Mood John Lee Hooker - avec
le renfort de Bonnie Raitt (chant et slide guitare) - nous offre
un billet direct pour un retour au Deep Blues en nous montrant
au passage que le blues n'est pas seulement une affaire d'hommes.
Ecouter Bonnie Raitt et vous comprendrez ce que je veux dire (pour
moi c'est dit, je fonce acheter un disque d'elle).. Baby Lee voit cette fois la participation de Robert Cray
(guitare). Celui-ci démontre s'il en était encore
besoin son talent de musicien, avec un jeu de guitare tout en
finesse. Cuttin Out est un blues-rock vitaminé (John
Lee Hooker a 73 ans à cette époque ! ) où
les survivant de Canned Heat viennent prêter main forte.
En ce qui me concerne, Think Twice Before You Go me ravit
toujours autant. Ici c'est Los Lobos qui apporte toute son énergie
au papy du blues. Los Lobos ? mais si vous connaissez ! La
Bamba ! ce tube qui avait "cartonné" il y
a quelques années c'était eux Sally Mae
prend la forme d'un duo avec Georges Thorogood. Dire que c'est
un blues magnifique serait en-dessous de la vérité.
Cela ne se raconte pas, cela s'écoute de toute urgence
!!! (Ouf j'm'en sort bien !)
Dans That's Alright l'harmonica tenu par Charles Musselwhite
s'accorde une fois encore à merveille à la voix
de John Lee Hooker. Apportant une touche langoureuse à
ce slow-blues qui n'en demandait pas tant ! Rochin' Chair et No Substitute sont deux morceaux
- entre lesquels vient s'intercaler MyDream, une
douce ballade sous une forme musicale de base, guitare, basse,
batterie -
ou John Lee Hooker joue seul. Et là, on atteint des sommets.
Le premier - de toute beauté - est un blues épuré,
le second, à la guitare 12 cordes (instrument un peu inhabituel),
est empli d'une sérénité apaisante et termine
ce disque tout en douceur.
En définitive,
on aurait pu craindre vu l'affiche de ce disque, un rassemblement
hétéroclite de " grosses pointures ",
bref un produit marketing pour relancer une carrière à
l époque un peu en demi-teinte. Il n'en est rien. The Healer
regorge de bonnes voire de très bonnes surprises. Alors
qu'attendez-vous ? Faites appel au guérisseur...
The
Healer
I'm In The Mood
Baby Lee
Cuttin' Out
Think Twice Before You Go
Sally Mae
That's Alright
Rockin' Chair
My Dream
No Substitute