Vous pouvez me joindre
en cliquant sur la boîte
:

 

 

 

 

Vous recherchez un disque ou un artiste sur Vagabondage Musical ?

Entrez un nom ou un titre
ci-dessous.

 

 


visites depuis avril 2000


Afrique / Amérique / Europe / Maghreb / Asie

 

Aster Aweke      Kabu

J'adore cette chanteuse venue d'Éthiopie. Je l'ai découverte par hasard: Kabu illustrait un reportage radiophonique sur l'Éthiopie. Elle mélange avec beaucoup de talent et une grande émotion, musique traditionnelle et instruments électriques.

P.S. (6 mois plus tard, 22/10/2000): je crois que ce disque est le premier que j'ai dû présenter. Et bizarrement c'était un de ceux sur lequel j'avais le moins "écrit". Alors que c'est certainement un de ceux que j'aime le plus... Ce disque dégage quelque chose de subtil, d'impalpable notamment Kabu et Tchewata. Je n'arrive toujours pas à dire ce que c'est exactement. Peut-être des réminiscences de mes lectures d'enfance lorsque je lisais Les Secrets de la Mer Rouge d'Henri de Monfreid... Allez savoir !

Aster Aweke - Kabu

Yedi Gosh
Yaz-oh
Kabu
Kezira
Bati
Tchewata
Eyoha
Bitchengna

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Kabu - 209 ko

Bati - 198 ko

Tchewata - 196 ko

 

©1991 Triple earth - terracd 110





Aster Aweke      Aster

Cet album est antérieur à Kabu présenté juste avant. La voix est déjà présente, mais Aster sonne d'ailleur assez différemment. Plus universel, moins typé. Entre les deux disques, Aster Aweke change de label puisqu'elle quitte de Sony Music. Y'a-t-il une relation de cause à effet ?

Donc ici, moins d'instruments traditionnels hormis dans le très beau Tizita (Memories). Une musique plus électrique, avec baucoup de cuivres mais bien sûr déjà cette voix si particulière.

Sebebu (My Excuse)
Etitite! (Shivering!)
Tizita (Memories)
Teyim (Sepia)
Selale (Name of a City)
Y'Shebellu (Name of a River)
Fikhr Anesgne (Not Enough Love) Wolela (Love That Grows)
Sengno (Monday)

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Sebebu (My Excuse) - 197 ko

Tizita (Memories) - 196 ko

Fikhr Anesgne (Not Enough Love) - 197 ko

 

©1990 Sony Music




Mory Kante      10 Cola Nuts

Il s'agit, à ma connaissance, du premier album de Mory Kante distribué en France. Par rapport aux suivants, ce disque "sonne" de manière plus authentique. Si tant est que l'authenticité ne soit pas une vision européenne de l'Afrique réelle. Mais bon, c'est un très bel album, quoiqu'un peu court (27"52).

Le dernier titre de disque Nosense (Apartheid) a aujourd'hui un côté anecdotique historiquement parlant, puisqu'il parle de l'Apartheid qui régnait alors en Afrique du Sud.

Mory Kante reste quand même un des premier musicien africain à avoir réussi avec succès à marier instrument traditionnel (cora) et musique électrique.

Mory Kante - 10 Cola Nuts

10 Cola Nuts
Kebeno
Kouma
Teri Ya
Lele
Nonsense (Apartheid)

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Kebeno - 198 ko

Kouma - 196 ko

Nonsense (Apartheid) - 198 ko

 

©1986 Yaba Music - Barclay

 



Desert blues       The Finest African Ballads

Etrange et très belle "compilation". Non, ne soyez pas rebuté par un sous-titre en français (Ambiance du Sahara) assez ridicule , vous passeriez à côté d'un disque magnifique. Aussi beau qu'étrange. Sans oublier le plaisir des yeux. Ces CD présentés sous un format inhabituel, sont accompagnés par un livret illustré de quelques belles photographies, assorties d'un commentaire qui vous apprendra entre autre ce qu'est la tradition de Jaliya.

Hamza El Din avec Mwasha débute ce voyage sonore de belle façon. En s'accompagnant à l'Oud, ce musicien nubien "virtuose de la musique classique arabe", à la voix si particulière nous fait pénétrer en douceur au sein de ce continent si fantasmé(encore une vision d'européen ?). Oumou Sangare avec Saa Magni fait résonner avec le renfort du violine des mélopées venues du sud du Mali (région du Wassoulou). Et là encore quelle voix. On ne voudrait que jamais cela ne s'arrête...
Une figure plus connue du grand public, Youssou N'Dour vient ensuite, par la grâce de Sama Guent Guii
, murmurer à nos oreilles une de ces ballades qu'il affectionne tant.
Baly Othmani (accompagné ici par le percussionniste Steve Shehan) appartient au peuple Touareg du sud algérien. Eilan Akabar Warigazaz lui permet de développer des thèmes chers à toute musique enracinée dans une culture ancestrale: tradition orale, caractère sacré, sentiment d'appartenance à une communauté.
Accompagné par ce curieux insatiable, ce fou de musique qu'est Ry Cooder, Ali Farka Toure au travers de Diaraby, jette un pont entre le continent africain et le continent américain par le biais d'une musique épurée et aérienne. Nous retrouvons ensuite Aster Aweke avec Y'shebellu extrait de son album Aster. Très belle chanson où voix et piano s'unissent longuement pour le meilleur dans un dépouillement qui accentue encore la richesse de la voix de cette chanteuse si particulière. Nous passons ensuite de l'Éthiopie au Sénégal avec Baaba Maal. Dans Samba, sa voix chaude et puissante laisse la place au son aigrelet du hoddu (petit luth).
D'un bond nous passons au Soudan pour retrouver Abdel Gadir Mahmoud AhmedSalim. Tonalité très arabisante pour celui-ci, qui comme Hamza El Din s'accompagneà l'oud. Almaryood est pourtant un savoureux mélange de mélopée arabe avec des phrasés jazzy !
Mahmoud Ahmed, autre musicien éthiopien de cette compilation avec Aster Aweke, fait rejaillir Ere Mela Mela/Meche Neu (non je ne connais pas le sens du titre !) avec force cuivre et rythmique carrée. Arrêt en Gambie pour retrouver Tata Dindin et sa harpe à 21 cordes au travers de Duniya. Abou Djouba nous ramène au Sénégal. Toujours accompagné par le hoddu tenu ici par Amadou Madami Sy. Tono et Jaarou (CD2) sont des pièces vocales à deux acteurs (voix et luth) d'une grande beauté.
Kante Manfila, "voisin" de Baaba Maal, fût longtemps le compositeur de Salif Keita, tient la guitare dans é: Agne Anko.

Le marocain Hassan Hakmoun avec Ma'Bud Allah, nous fait découvrir la tradition du gnawa. Musique importée au Maroc par les esclaves noirs et qui s'est ensuite répandue de Dimi Mint Abbal'Afrique occidentale au Soudan. En Mauritanie nous rencontrons Dimi Mint Abba et sa voix à la tessiture extraordinaire.Ashabab Yidie Shabab Aldual nous emmène très loin dans des pays qu'enfant nous avons tous rêvé. Ou du moins je l'imagine ainsi...
Le Soudan nous offre Abdel Gadir Salim qui avec Umri Ma Bansa fait musicalement lui aussi la jonction entre l'Afrique noire et l'Arabie. Nous retrouvons ensuite Ali Farka Touré cette fois-ci accompagné par Taj Mahal, musicien de légende. Les deux complices nous servent dans Roucky un blues que n'aurait pas renié John Lee Hoocker ! Retour en Mauritanie avec l'Ensemble El Moukhadrami. Ceux-ci comme Dimi Mint Abba, font partie des iggawen (caste des musiciens). Beyt Bieh reflète de par son chant la beauté et l'âpreté de ce pays. De nouveau nous passons en Gambie retrouver Tata Dindin et sa harpe enchanteresse dans un très beau morceau, Sakhadougou, à la sérénitéapaisante. Baly Othmani revient toujours accompagné par le percussionniste Steve Shehan dans Kel Akalin. L'oud, entre ses mains, est d'une expressivité absolue et sa voix rehausse encore si besoin était la magnificence de cette musique. Sali Sidibe, Ntanan ,est comme Oumou Sangare originaire du Mali. Et comme elle, sa voix mérite toute votre attention. On peut noter ici, l'emploi de la flûte, adoucissant quelque peu le son de la violine.
Nous finissons ce "voyage imaginaire" par la Guinée avec Sona Diabaté (M'boré). Le livret de cette compilation nous apprend qu'elle fût chanteuse dans le premier et l'unique groupe féminin africain "Les Amazones de Guinée". Guitare fluide et voix à l'unisson font de ce dernier titre une douce conclusion à ce voyage dans ce qui fût le berceau de l'humanité. Ne l'oublions pas...

Desert Blues - The Finest African Ballads

CD1
Hamza El Din / Mwasha
Oumou Sangare / Saa Magni
Youssou N'Dour / Sama Guent Guii
Baly Othmani & Steve Shehan / Eilan Akabar Warigazaz
Ali Farka Toure, Ry Cooder / Diaraby
Aster Aweke / Y'shebellu
Baaba Maal / Samba
Abdel Gadir Salim / Almaryood
Mahmoud Ahmed / Ere Mela Mela/Meche Neu
Tata Dindin / Duniya
Abou Djouba / Tono
Kante Manfila /é: Agne Anko

CD2
Hassan Hakmoun and Adam Rudolph / Ma'Bud Allah
Dimi Mint Abba / Ashabab Yidie Shabab Aldual /
Baaba Maal / Yero Mama
Abdel Gadir Salim / Umri Ma Bansa
Ali Farka Touré & Taj Mahal / Roucky
Ensemble El Moukhadrami / Beyt Bieh
Tata Dindin / Sakhadougou
Baly Othmani & Steve Shehan / Kel Akalin
Sali Sidibe / Ntanan
Abou Djouba / Jaarou
Sona Diabaté / M'boré

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Oumou Sangare / Saa Magni - 198 ko

Abdel Gadir Salim / Almaryood - 197 ko

Tata Dindin / Duniya - 197 ko

Hassan Hakmoun / Ma'Bud Allah.- 197 ko

Dimi MintAbba / Ashabab Yidie Shabab Aldual .- 198 ko

Abou Djouba / Jaarou .- 197 ko

©1995 Network




Oumou Sangare       Worotan

Oumou Sangare c'est une voix de toute beauté, profonde, chaude, un peu indéfinissable qui vous prend pour ne plus vous lâcher. Ce chant vous saisit à bras le corps dans une sorte d'étreinte qui vous emporte ailleurs, bien loin de votre espace de vie habituel. Sa voix résonne en moi comme une sorte de reflet d'une face cachée ou oubliée depuis bien longtemps. C'est ce qui fait la force d'Oumou Sangare, ces quelques notes projetées qui paraissent tout à coup indispensables, essentielles.

Cette chanteuse originaire du Mali (née en 1968 à Bamako) a commencé sa carrière musicale officielle (elle chante depuis l'âge de six ans) dès 1986 au sein d'une formation de percussions traditionnelles malienne, le groupe Djoliba.
Oumou Sangare est une chanteuse dont la voix ne se contente pas d'être forte, ces textes le sont tout autant. Elle chante sur la place des femmes dans la société africaine, le droit de ces femmes et leurs rapports avec les hommes. En 1989 elle sort son premier album " Moussolou (femmes) " (réédité en 1993). Les thèmes y sont déjà variés, de l'amour à la place des femmes. Un nouvel album " Ko Sira " sort en 1993 avec toujours des thèmes très fort tels que le mariage forcé, la polygamie (elle déclare qu'enfant elle a beaucoup souffert d'un mariage polygame)… Elle a ainsi ouvert la voix à d'autres chanteuses maliennes telles que Nahawa Doumbia et Rokia Traore.

L'album Worotan sorti en 1996 nous invite à nous promener dans un Mali revisité par le griot espiègle et passionnée qu'est Oumou Sangare. Ce voyage nous le commençons par "Kun Fê Ko" très beau chant d'inspiration et d'arrangements traditionnels (dans le bon sens du terme !). On y retrouve cette mélopée lentement développée, dans un tempo légèrement déhanché, où le temps qui passe ne semble compter que de manière accessoire. Et surtout la voix extraordinairement puissante et expressive d'Oumou Sangare qui nous parle du caractère incertain de la vie et du Destin. Pour nous parler de la désertification rurale au Mali et exhorter les jeunes maliens à retourner à la terre "qui ne les trahira jamais", "N'Gatu" adopte un tempo beaucoup plus vif. Le climat est autre, le violon de Chris Haig et les guitares tenues par Boubacar Diallo et Baba Salah donnent une coloration plus vive à l'ensemble. La voix est toujours relayée en contrepoint par un choeur (Nabintou Diakite et Alima Toure) très présent. "Baba" suit le même rythme. C'est une belle chanson d'amour où Oumou Sangare se compare à une fleur sans parfum sans le père de ses enfants mais lui demande en même temps de ne pas l'enserrer trop fort pour la laisser vivre... Les chœurs, les cordes, la rythmique, les instruments à vents (orchestrés par Pee Wee Ellis) poussent encore plus en avant Oumou Sangare dans une sorte de festin vocal endiablé. La condition de la femme africaine (où le mariage est une épreuve d'endurance) est décrite sans fard dans "Worotan" . Musicalement, les instruments à corde sont mis plus en relief et bien entendu, toujours cette voix qui n'en finit pas de monter… Et j'adore ces chœurs ! Quelques belles notes de guitare introduisent "Denw" (l'enfant) , morceau assez caractéristique du répertoire de cette diva: chant traditionnel, chœurs puissants, rythmique sans reproche, cuivres percutants et des instruments à corde aériens pour nous dire qu'en matière de stérilité, la faute en revient toujours à la femme. Universalité des préjugés ?
Basidi Keita au Djembé introduit de manière saisissante "N'Diva Ni" et donne ensuite toute la mesure du talent de ce percussionniste . Les amateurs de cet instrument vont être servis. Le contraste est saisissant entre le rythm)e et la douceur de cette chanson d'amour qui célèbre la joie d'être Un en amour."Tièbaw" vient calmer un peu tout ça quoique… il s'agit un plaidoyer vibrant sur la cause des femmes en Afrique, l'alphabétisation, la polygamie... La force de cette voix me laisse sans voix !
Le kamalengoni tenu ici par Kassim Sidibe, cette fameuse harpe à six cordes, ouvre "Sabu", une de mes chansons préférées. C'est l'adaptation d'un très vieux chant du pays Wassoulou, l'histoire d'un chasseur en lutte avec le démon de la forêt, le Blisi. J'écouterais pendant des heures Oumou Sangare me raconter des histoires ou mieux, me les chanter !
Nous retrouvons le kamalengoni en introduction de "Fantan Ni Môné" (la souffrance du pauvre). La voix d'Oumou Sangare n'a jamais été aussi envoûtante. Cuivres et Djembé œuvrent de belle façon avec l'apport conjuguéd'une guitare et d'une flûte dont la légèretéfait contrepoids au thème de cette chanson.
Ce fabuleux voyage se termine avec "Djôrôlen" (angoisse), sur une note curieusement très douce, très tranquille aussi. L'apaisement que procure la tombée du jour. Quelque chose se termine, et l'espoir d'un lendemain nous aide à vaincre nos angoisses nocturnes… Du moins je l'espère car le texte d'Oumou Sangare est bien plus sombre...

NB: Vous trouverez la contribution de Phil que j'ai reçu le 09 octobre 2005 et qui corrige des petites erreurs, bien involontaires, de ma part :-)

Dans votre page consacrée a Oumou Sangaré vous dites : " L'album Worotan sorti en 1996 nous invite à nous promener dans un Mali revisité par le griot espiègle et passionnée qu'est Oumou Sangare"
 
Or justement, une des grande particularité d'Oumou Sangare, contrairement à la plupart des chanteuses maliennes, est qu'elle n'est pas griote. Les griots d'ailleurs n'abordent jamais les thèmes présents dans les chansons d'Oumou. D'ailleurs au Mali les griots sont en perpetuel conflit avec les rares artistes non-griots qu'ils jalousent férocement (surtout Oumou)
 
Plus loin vous dites : Elle a ainsi ouvert la voix à d'autres chanteuses maliennes telles que Nahawa Doumbia
 
Or Nahawa Doumbia (3 albums à son actif a l'époque) était déja très populaire au Mali quand Oumou enregistra son 1er album...
 
Qu'appelez-vous violine ? les 2 musiciens d'Oumou qui jouent du violon, jouent : pour le premier, du violon traditionel européen (oui, comme Catherine Lara !!!) c'est lui qui est présent dans les 2 premiers albums. Quand au second ( Zoumana Tereta sur scène et dans le prochain cd prévu en 2006) il joue du violon traditionnel à crin de cheval appelé Sokou dans le sud mali et Njarka dans le nord.
 
Autre détail : le mot griot à un feminin : griote. (1 seul T sinon c'est la cerise !)

Pour finir, j'étais a Bamako chez Oumou en mai dernier, et je peux vous annoncer, pour avoir assité aux enregistrements de ses nouvelles maquettes, que le prochain album sera un grand cru, avec des nouveautés : rythmes cubains, langue sarakolé ( sur 2 titres ) et également qu'Oumou sera présente sur 1 titre du prochain album solo de Toumani Diabaté (prévu en fevrier).

Merci encore à Phil.

Oumou Sangare - Worotan

Kun Fè Ko
N'Guatu
Baba
Worotan
Denw
N'Diya Ni
Tièbaw
Sabu
Fantan Ni Mônè
Djôrôlen

Écoutez quelques extraits de ce disque:

Kun Fè Ko - 198 ko

Sabu - 198 ko

Djôrôlen - 198 ko

©1996 Nonesuch



Afrique / Amérique / Europe / Maghreb / Asie



Pour être informé des nouveautés cliquez ici:news


 




Hit-Parade


Dernière mise à jour le: dimanche, 9 octobre, 2005
©2000/2005 Vagabondage Musical / Jean-Pierre Ledrapier